Historique de la médaille du travail
L’histoire de la Médaille d’Honneur du Travail est certainement la plus complexe à retracer parmi les décorations civiles françaises, tant par le nombre de textes qui, au fil des années de son existence, ont été promulgués, que par les nombreux changements d’intitulés de son ministère, dont il est très difficile d’établir une liste précise.
Médailles d’Honneur du Ministère du Commerce
et de l’Industrie créées en 1886.
A gauche la Médaille de Bronze – gravure de Hubert Ponscarme
A droite la Médaille d’Argent – gravure Alfred Borrel
Version actuelle
Dans sa version actuelle, la » Médaille d’Honneur du Travail « est née du décret N° 48-852 du 15 Mai 1948.
Le texte de ce décret a organisé la fusion, en une seule et même décoration, de deux précédentes Médailles d’Honneur destinées à récompenser l’ancienneté des services honorables effectués par toute personne salariée chez un seul employeur.
Il s’agit de la « Médaille d’Honneur du Ministère du Commerce et de l’Industrie » créée par décret le 15 Juillet 1886 et de la « Médaille d’Honneur du Travail et de la Prévoyance Sociale « , souvent appelée « Médaille des Vieux Serviteurs « , créée par décret le 18 Octobre 1913.
Ici vous pouvez télécharger un dossier réalisé par M. Jacques FOORT
Médaille Argent
20 ans
Médaille Vermeil
30 ans
Médaille Or
35 ans
Médaille Grand Or
40 ans
Décret n° 2000-1015 du 17 Octobre 2000 modifiant le décret n° 84-591 du 4 juillet 1984 relatif à la Médaille d’Honneur du Travail
Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre de l’emploi et de la solidarité,
Vu le code du travail ;
Vu le décret no 48-852 du 15 mai 1948 instituant la médaille d’honneur du travail, modifié par les décrets no 51-41 du 6 janvier 1951, no 53-507 du 21 mai 1953 et no 57-107 du 14 janvier 1957 ;
Vu le décret no 84-591 du 4 juillet 1984 relatif à la médaille d’honneur du travail, modifié par le décret no 86-401 du 12 mars 1986 ;
Vu l’avis du grand chancelier de la Légion d’honneur,
Décrète :
Art. 1er. – L’article 1er du décret du 4 juillet 1984 susvisé est ainsi rédigé :
« Art. 1er. – La médaille d’honneur du travail instituée par le décret du 15 mai 1948 susvisé est destinée à récompenser :
a) L’ancienneté des services honorables effectués par toute personne salariée ou assimilée ;
b) La qualité exceptionnelle des initiatives prises par les personnes salariées ou assimilées dans l’exercice de leur profession ou de leurs efforts pour acquérir une meilleure qualification. »
Art. 2. – L’article 6 du décret du 4 juillet 1984 susvisé est modifié ainsi qu’il suit :
I. – Au 3, les mots : « trente-huit » sont remplacés par les mots : « trente-cinq ».
II. – Au 4, les mots : « quarante-trois » sont remplacés par le mot : « quarante ».
III. – Le dernier alinéa est ainsi rédigé :
« Ces différentes médailles sont toutefois susceptibles d’être accordées après respectivement 18, 25, 30 et 35 ans de services lorsque l’activité exercée par les salariés ou assimilés présente un caractère de pénibilité et justifie que l’âge minimum d’ouverture du droit à retraite soit inférieur à celui en vigueur au régime général. »
Art. 3. – L’article 7 du décret du 4 juillet 1984 susvisé est ainsi rédigé :
« Art. 7. – Sont pris en compte pour le calcul des périodes visées à l’article 6 :
a) Les stages rémunérés de la formation professionnelle définis à l’article L. 961-1 du code du travail ;
b) Les congés de formation définis à l’article L. 931-1 du code du travail ;
c) Les congés de conversion définis à l’article L. 322-4 du code du travail ;
d) Les périodes de contrats à durée déterminée conclus en application de l’article L. 122-2 du code du travail. »
Art. 4. – A l’article 10 du décret du 4 juillet 1984 susvisé, les mots : « chez l’employeur » sont supprimés.
Art. 5. – Le dernier alinéa de l’article 11 du décret du 4 juillet 1984 susvisé est ainsi rédigé :
« Ces dispositions ne sont pas applicables aux salariés visés au b de l’article 1er susvisé. »
Art. 6. – La ministre de l’emploi et de la solidarité est chargée de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 17 octobre 2000.
Lionel Jospin
Par le Premier ministre :
La ministre de l’emploi et de la solidarité,
Martine Aubry